Première enceinte fortifiée de la ville, l’enceinte de Cularo était longue de presque 1,5 km, comptait 39 tours semi-cylindriques et deux portes : la porte de Jupiter et la porte d’Hercule.
Le duc de Lesdiguières a ensuite érigé une plus grande enceinte à partir de la fin du XVIème siècle. Puis les généraux Créqui au XVIIème siècle et Haxo au XIXème siècle ont prolongé les fortifications antérieures pour donner à Grenoble le rang de capitale du Dauphiné. Le tracé de l’enceinte antique édifiée à la fin du IIIème siècle est connu aujourd’hui avec une relative précision et de nombreux vestiges ont été conservés. L'espace archéologique du sous-sol du musée de l’Ancien Évêché abrite aussi d'importants vestiges : tour semi-cylindrique, courtine, poterne et fondations de la porte Viennoise (ancienne porte d’Hercule).
Franck Gabayet est archéologue à l’Institut National de Recherche Archéologique Préventive. La présentation de ses prospections va permettre de mieux connaître l’enceinte romaine : tracé, maçonnerie, structure et positionnement des portes d’accès à la ville…
Par ailleurs, les outils cartographiques ont beaucoup évolué ces dernières années. De nos jours, les systèmes d’information géographiques complétés par des modélisations en 3 dimensions sous licence libre permettent d’observer l’évolution de la ville et ainsi de visualiser les différentes enceintes de Grenoble de manière virtuelle et dynamique
Une équipe de l’UIAD constituée d’historiens et de concepteurs 3D a « reconstruit » la porte Viennoise et l’a positionnée sur son emplacement d’origine à proximité de la cathédrale Notre-Dame. Plusieurs visuels sous forme de maquette ou de réalité virtuelle ont permis de reconstituer des édifices disparus : l’enceinte romaine, la porte viennoise ainsi que d’autres ouvrages majeurs du patrimoine isérois.
Grenoble