Grenoble
Le XIXe siècle est l’âge d’or des récits de voyages en Orient : intense curiosité pour un monde qui incarne un envers de la société bourgeoise (autre manière de nommer l’exotisme), et auquel l’Europe est liée par l’Histoire, des échanges, des conflits et des influences réciproques, mémoire des Ecritures et du premier christianisme, développement de l’archéologie, expansion des moyens de transports, adéquation de l’écriture viatique avec le goût né du romantisme pour le creusement et l’expression de l’intériorité, toutes les conditions sont réunies pour assurer le succès de ces récits d’allure souvent très libres. Les chefs-d'œuvre du genre sont signés Chateaubriand, Lamartine, Nerval, Gautier, Flaubert, Fromentin...
Mercredi 17h à 18h30. Salle B004
Session 1- Dates : 2/10 - 9/10 - 16/10 - 6/11 reporté au jeudi 19/12 en salle B208 - 13/11 - 20/11 - 27/11 - 4/12 - 11/12 - 18/12
Session 2 (auteurs différents) - Dates : 8/01 - 15/01 - 22/01 - 29/01 - 5/02 - 12/02 - 19/02 - 12/03 - 19/03 - 26/03
Le XIXe siècle est l’âge d’or des récits de voyages en Orient : intense curiosité pour un monde qui incarne un envers de la société bourgeoise (c’est une autre manière de nommer l’exotisme), et auquel l’Europe est liée par l’Histoire, des échanges, des conflits et des influences réciproques, mémoire des Ecritures et du premier christianisme, développement de l’archéologie, expansion des moyens de transports, adéquation de l’écriture viatique avec le goût né du romantisme pour le creusement et l’expression de l’intériorité, toutes les conditions sont réunies pour assurer le développement et le succès de ces récits d’allure souvent très libres, à la forme composite. Les chefs-d’œuvre du genre sont signés Chateaubriand, Lamartine, Nerval, Gautier, Flaubert, Fromentin - sous bénéfice d’inventaire, et il ne s’agit là, globalement, que de la première moitié du siècle (dont nous ne nous contenterons pas).
Une partie de la critique a tenté, depuis les années 1980, de jeter le discrédit sur ces auteurs, qui seraient les fourriers et les complices de l’impérialisme européen du XIXe siècle, mais nous aurons l’occasion de voir que c’est là une approche critique qui travaille un peu au marteau-piqueur.
Dans sa préface des Orientales (1829), Hugo souligne le caractère approximatif de l’appellation « Orient », ce en quoi elle se prête à bien des appropriations sur le mode de l’imaginaire. Disons qu’elle renvoie pour l’essentiel à ce que nous nommons aujourd’hui le Moyen-Orient (dans le monde anglophone, on parle plutôt de « Proche-Orient », et la formule a été transposée en français), et aussi qu’elle recoupe assez largement la carte de l’Empire ottoman, sans exclure pour autant la Perse, l’Inde, la Chine et le Japon…
Nous voici donc face à un espace littéraire et géographique considérable. Nous le parcourrons en pratiquant la lecture d’extraits, à raison de une à trois séances par œuvre.
Et puis rien ne nous interdit de quitter ponctuellement la littérature, pour nous intéresser à la peinture orientaliste, si abondante et si diverse, voire au cinéma (pour déborder du cadre strict du récit de voyage et du XIXe siècle) : nous pourrions, si les auditeurs sont disposés à se prêter au jeu, en collaboration avec le cinéma le Méliès, organiser une projection du Lawrence d’Arabie de David Lean, que j’aurais grand plaisir à présenter.
Cours standard
hebdomadaire
Lieu : Belmont
Volume horaire indicatif : 10 séances de 1.50 h
Code | Professeur(s) | Jour | Horaire | Salle | Places | ||
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E1501 | Guy Barthelemy | Mer | 17:00 | B004 | 22 | S'inscrire | |
E1502 | Guy Barthelemy | Mer | 17:00 | B004 | 26 | S'inscrire |