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A priori, rien dans la région grenobloise ne semble devoir attirer le Tourangeau qu’est Honoré de Balzac, fasciné de surcroît par la vie parisienne. Et pourtant c’est en septembre 1832 qu’il parcourt le Dauphiné, à l’âge de trente-trois ans. Il s’est épris de la marquise de Castries, flatté qu’une si grande dame s’intéresse à ses productions littéraires. À son appel, il va la rejoindre à Aix-les-Bains où elle prend les eaux. Il fait quelques excursions à Chambéry, la Grande-Chartreuse, la vallée de l’Isère en passant par les Échelles, Saint-Laurent-du-Pont, puis Voreppe dont l’aspect le frappe particulièrement. Si la beauté des paysages le séduit, il s’empresse de regagner Paris peu après, déçu par une idylle restée désespérément platonique. Cet épisode personnel constitue le point de départ d’un curieux roman situé près de Grenoble, Le Médecin de campagne, qui se présente comme un traité d’économie rurale un brin utopique, une profession de foi politique, l’histoire d’une déconvenue sentimentale, un recueil de récits militaires et qui figurera finalement dans les Scènes de la vie de campagne.
Christiane Mure-Ravaud, agrégée de lettres, met en lumière le processus de création romanesque chez un auteur qui imagine, à partir de l’expérience qu’il vient de vivre, une fiction multiforme à la dimension à la fois spirituelle, humaine et utopique. Membre de plusieurs associations culturelles et patrimoniales, telles que l’Académie Delphinale, elle donne nombre de conférences sur d’illustres écrivains nés ou de passage dans notre région. Elle organise également des visites guidées sur les lieux qu’ils ont fréquentés et, dans la collection Escapades en Dauphiné, elle a publié trois ouvrages consacrés à Jean-Jacques Rousseau, au poète Lamartine, à Aragon et Elsa Triolet.
La Casamaures: un monument historique bâti en « or gris » au 19e. Un couple de grenoblois se ruine pour un palais orientaliste et son parc sur les rives de l’Isère,
43 ans de chantiers de sauvegarde du patrimoine:
Projection : "Un saphir bleu d’orient posé sur les pentes de la Bastille »
Projection : UIAD pinnacle: réalisation mai 2024
Editions Casamaures: 3 livres
Par Anne Marie Roussel, Professeure Emérite de Biochimie métabolique et nutritionnelle, Faculté de Pharmacie, Université Grenoble Alpes.
Largement produits lors des procédés industriels de transformation des matières premières alimentaires, les AUT ne se réduisent pas aux seuls aliments bien connus de la « malbouffe » comme les sodas et les burgers, mais ils s’invitent à notre table et représentent la grande majorité de l’offre alimentaire en supermarché.
A partir d’exemples de transformations des aliments et d’études épidémiologiques françaises et internationales, nous nous interrogerons sur les risques que cette consommation excessive fait courir à notre santé….
Une histoire d’amour fou pour la musique. En 1925, à 17 ans, le jeune Boulez, natif de Montbrison (Loire), monte à Paris. Tournant le dos à un confortable avenir d’ingénieur, il choisit « la musique comme fonction principale ». Installé dans un logis monacal, c’est : « Messiaen qu’il veut comme professeur ». Il décroche dans sa classe du Conservatoire de Paris, en une année, un 1er Prix d’Harmonie. Jean-Louis Barrault lui offre, en 1946, un premier gagne-pain : directeur de la musique de sa jeune troupe théâtrale et l’encourage ensuite à créer le Domaine musical. Une saison de concerts où Boulez réveille le public parisien en programmant Webern. D’une énergie indomptable, il conduit de front compositions fulgurantes, Le Visage nuptial, puis Le Marteau sans maître, et carrière fulgurante de chef d’orchestre militant, d’abord en Allemagne avec l’orchestre de la SWF de Baden-Baden, ville où il s’installe définitivement. Son 1er triomphe, l’entrée au répertoire de l’Opéra de Paris, en 1963, de Wozzeck de Berg lui ouvre les portes de Bayreuth, Parsifal à l’invitation de Wieland Wagner, en 1966. Ensuite, il impose à Londres, Cleveland et New York son répertoire : Stravinsky, Bartók, Schoenberg et ses contemporains, Berio, Stockhausen et ses nouveaux chefs d’œuvre, Pli selon Pli, Eclat/Multiples et Rituel.
Lorsqu’il s’éteint, le 26 septembre 1945, au West Side Hospital de New York, Bartók a eu la satisfaction d’assister au triomphe de son Concerto pour orchestre dirigé par Koussevitsky à Boston. Son exil américain est la conséquence de son opposition farouche à l’adhésion de la Hongrie, à l’axe avec l’Allemagne hitlérienne : « Mon véritable principe directeur depuis que je suis compositeur est la fraternité des peuples…Je cherche à l’illustrer en musique…Je ne ferme à aucune influence qu’elle émane d’une source slovaque, roumaine, arabe…Pourvu que cette source soit pure, fraîche et saine ». Formé, à Budapest, dans la tradition germanique de l’Empire austro-hongrois, c’est en 1906-1907 qu’il fait deux découvertes, celle du Pelléas et Mélisande de Debussy qui influencera son opéra Le Château de Barbe-Bleue. Au même moment, il débute la collecte de chants paysans hongrois qui nourriront tous ses opus jusqu’à ses œuvres essentielles que sont la Musique pour cordes, percussion et célesta et la Sonate pour deux pianos et percussions où il réussit une étonnante synthèse entre les sources populaires et sa vénération pour Bach et Beethoven.