Médecin légiste de formation, le Dr Eric Baccard a été confronté à la criminalité nationale, puis internationale au cours d’une longue carrière souvent qualifiée d’atypique par les médias qui l’ont approché.
Quarante ans au cœur de scènes de crime, de salles d’autopsie ou de salles d’audience …
Quarante ans à examiner les corps et à entendre les récits brisés des victimes …
Expert judiciaire en région Rhône Alpes, outre les rencontres quotidiennes avec les victimes de la violence ordinaire - faits divers ou faits de société – il est aussi intervenu dans plusieurs affaires médiatiques comme le massacre de l’Ordre du Temple solaire, l’incendie du tunnel du Mont-Blanc ou l’affaire Flactif.
Agréé par la Cour de cassation en 1999, il a ensuite rejoint le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, médecin légiste en chef dirigeant les autopsies effectuées au Kosovo en 2000 et déposant, entre autres, dans le procès contre Slobodan Milosevic, ancien président de la Serbie.
En 2004, le Procureur de la Cour pénale internationale lui a confié le soin de créer et de diriger les ressources en matière de collecte et d’analyse de la preuve scientifique dans les enquêtes et poursuites liées aux graves violations des droits humains.
Pendant près de 15 ans, depuis La Haye et sur le terrain, principalement en Afrique subsaharienne, il mènera ces missions consacrées aux victimes de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocides.
Au fil de son parcours résumé dans son livre « Nécropoles » (éditions L’Harmattan, 2024), le Dr Baccard a mis la science médico-légale au service de la justice, de la tragédie intime au drame collectif.
Grenoble