Grenoble
La ville est devenue, sous le jour de la modernité, un sujet à part entière pour de nombreux artistes et mouvements artistiques. De Gustave Doré aux futuristes en passant par les impressionnistes, les macchiaioli, les peintres indépendants, les expressionnistes, autant de manières de voir et d’interpréter le monde urbain, le rapport entre l’individu et la cité.
Jeudi 10h à 12h. Salle B007
Début 2/10/2025
Objectifs du cours :
Le cours d'histoire de l'art vous propose de découvrir des artistes et leurs oeuvres en relation avec une époque, un contexte, un thème au moyen d'un exposé appuyé d'un diaporama.
Vous trouverez là, l'occasion de vous initier à la lecture et à l'interprétation d'une oeuvre d'art, d’une réalité urbaine comme d’un paysage
Cela vous offrira d’avantage d’autonomie durant vos voyages personnels ou en groupe, dans la mesure où vous disposerez des ressources nécessaires et utiles pour aller plus intimement à la rencontre des oeuvres*.
*Témoignage d’une ex-élève :
« Bonjour Mr Mollard,
Je suis une ancienne auditrice de vos cours à L’UIAD de Grenoble, je tenais à vous remercier, en effet grâce à vous, nous venons de faire un voyage magnifique en Italie.
J´avais suivi vos cours sur les Natures mortes, ainsi que sur Venise au XV siècle.
Mantoue, Padoue, Vicenza, Ferrare, Bologne, Ravenne, Urbino, Pérouse……dans chacun de ces lieux, je me suis appuyée sur vos cours pour élaborer notre trajet et l’oeuvre d’art à découvrir.
J’ai entraîné mon époux pour un voyage qui sort des grandes villes ou le tourisme est roi pour un séjour d’une dizaine de jours vers une Italie plus secrète mais riches de nombreuses merveilleuses.
Merci encore à vous pour votre enseignement et la qualité de vos cours qui nous ont permis de profiter pleinement des sites parcourus…»
La ville est devenue sous le jour de la modernité, un sujet à part entière pour de nombreux artistes et mouvement artistiques. De
Gustave Doré aux futuristes en passant par les impressionnistes, les macchiaioli, les peintres indépendants, les fauves, les
expressionnistes, autant de manières de voir et d’interpréter le monde urbain, le rapport entre l’individu et la cité.
Depuis le XIXe siècle, les paysages urbains se sont banalisés sur la scène artistique.
L'Angleterre a inauguré la révolution industrielle dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et avec elle le visage de la ville a changé.
La ville est devenue sous le jour de la modernité, un sujet à part entière pour de nombreux artistes et mouvement artistiques. De
Gustave Doré aux futuristes en passant par les impressionnistes, les macchiaioli, les peintres indépendants, les fauves, les
expressionnistes, autant de manières de voir et d’interpréter le monde urbain, le rapport entre l’individu et la cité.
Depuis le XIXe siècle, les paysages urbains se sont banalisés sur la scène artistique.
L'Angleterre a inauguré la révolution industrielle dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et avec elle le visage de la ville a changé.
Si le voyage à Rome était traditionnel dans l'École française, le voyage à Londres devient dès le début du XIXe siècle, une destination appréciée par de nombreux peintres français. Tous éprouvent une véritable fascination devant le paysage urbain londonien, l'atmosphère brumeuse et enfumée qui règne sur cet univers industriel, les irréels jeux de lumière, qui tentent de percer à travers l'opacité du smog... La ville de Londres, espace géographique original, apparait comme une sorte de champ d'expériences chromatiques où ils peuvent élaborer des effets picturaux saisissants. C'est le cas de Claude Monet avec sa célèbre série sur le Parlement de Londres.
Lorsque les impressionnistes ont commencé à travailler en extérieur dans les années 1860, Paris avait déjà été complètement transformée par le baron Hausmann, fonctionnaire et urbaniste de Napoléon III.
Avant l'arrivée de Monet à Paris en 1859, peu d'artistes s'étaient attaqués à un sujet considéré dans les milieux académiques comme plutôt vulgaire et plébéien, celui des rues bondées de la ville par exemple.
Après cet élan de modernisation, Paris est devenu l'un des sujets
picturaux préférés des peintres impressionnistes. D'Édouard Manet à Gustave Caillebotte, de Pierre Auguste Renoir à Camille Pissarro, le nouveau Paris a été choisi comme source d'inspiration par nombre de peintres de l'époque.
Avec ses perspectives audacieuses et aériennes, Gustave Caillebotte nous propose des vues en plongée sur la ville, propices à capturer le tissu urbain comme un espace en mouvement dynamique.
L’aptitude de Camille Pissarro à la composition spatiale, se retrouve dans ses vues de la ville, aux perspectives profondes animées par la circulation et encadrées par l'architecture et les avenues bordées d'arbres.
D’autres sensibilités picturales se sont mesurées au sujet qu’est Paris, ses rues, ses places. Dans les années 1870 et 1890, où mûrissent et évoluent les tendances impressionnistes et postimpressionnistes, œuvrent des peintres tels que Bonnard, De Nittis, Zandomeneghi, Boldini…
À la « contemplation » calme et tranquille des personnages de Manet de Caillebotte, qui regardent le flux de la vie citadine depuis leurs fenêtres et balcons, succèderont de nouvelles et fructueuses
interprétations de la ville en soi, du rapport de l’individu à la réalité urbaine.
Le début du XXe siècle se caractérise par la multiplicité des approches plastiques. D’autres poétiques de l'univers urbain se dessinent avec le Fauvisme, le Futurisme, l’Expressionnisme... L’espace, le mouvement de la ville moderne, s'expriment dans de nouvelles combinaisons linéaires, chromatiques, portées par le dynamisme de la mécanique, le tramway, le train, l’automobile, dans une atmosphère urbaine artificiellement éclairée par les lumières de l’éclairage urbain. Les futuristes par exemple, ont su ainsi saisir l'importance des aspects dynamiques de la vie moderne.
La ville devient une allégorie de la condition humaine, de son sentiment de toute puissance comme de sa fragilité. Les personnages d’Egon Schiele par exemple sont usés et épuisés. L'environnement dans lequel ils mènent leur existence - chambres, maisons, villes - est misérable et pauvre, il menace de tomber en ruine, de même la nature est tout aussi inhospitalière dépourvue de toute forme vitale.
L’Expressionnisme nous révèle par la déformation et le dynamisme des villes dévastées par les incendies, les révoltes, les cataclysmes de la nature et la guerre. Un tout nouveau ton à la fois tragique et
prémonitoire se fait entendre. S’annoncent les prémices de l'inhumanité des métropoles modernes, qui sur le tard du XXe siècle, deviendront lieu d'expérimentation et de créativité artistique.
Cours standard
hebdomadaire
Lieu : Belmont
Volume horaire indicatif : 27 séances de 2.00 h
Code | Professeur(s) | Jour | Horaire | Salle | Places | ||
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H4601 | Pierre Mollard | Jeu | 10:00 | B007 | 38 | S'inscrire |